
Je sais, j'ai écrit il y a trois heures que je tirais le rideau pour quelques jours, mais le dernier phD Comics colle tellement bien à mon sentiment actuel en cette période de réforme de la recherche... Peut-être suis-je juste blogaholic ;).

Les pouvoirs confiés aux présidences universitaires doivent être contre-balancés par une évaluation sérieuse et une politique nationale de développement de la recherche.
Sans préjudice des compétences qui lui sont attribuées par la loi ou le
règlement, le conseil d'administration détermine la politique de l'établissement et délibère :
– sur proposition du président de l'établissement et dans le respect des priorités nationales, sur la répartition des emplois qui lui sont alloués par les ministres compétents.
Art. L. 712-10. – Le président peut recruter, sur les ressources propres de l’établissement, des agents contractuels pour occuper des emplois, permanents ou non, de catégorie A, notamment des emplois techniques administratifs de recherche et de formation.
Par dérogation aux dispositions de l’article L. 952-6, le président peut également recruter des agents contractuels pour occuper des emplois d’enseignement et des emplois scientifiques après avis du comité de sélection prévu à l’article L. 952-6-1.
Art. L. 712-11. – Par dérogation aux dispositions de l’article L. 952-4, le conseil d’administration définit, dans le respect des dispositions statutaires applicables et des missions de formation initiale et continue de l’établissement, les principes généraux de répartition des obligations de service des personnels enseignants et de recherche entre les activités d’enseignement, de recherche et les autres missions qui peuvent être confiées à ces personnels.
Art. L. 712-12. – Le président est responsable de l’attribution des primes aux personnels qui sont affectés à l’établissement. En outre, le conseil d’administration peut créer des dispositifs d’intéressement permettant d’améliorer la rémunération des personnels. Les
modalités d’application de cet alinéa sont précisées par décret.
[Pour le premier cycle] Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix, sous réserve d’avoir préalablement sollicité une préinscription de façon qu’il puisse bénéficier du dispositif d’information et d’orientation dudit établissement.
L'admission dans les formations du deuxième cycle est ouverte, dans les conditions définies par le conseil d’administration, aux titulaires des diplômes sanctionnant les études de premier cycle ainsi qu'à ceux qui peuvent bénéficier des dispositions de l'article L. 613-5 ou des dérogations prévues par les textes réglementaires.

Seulement 3 % des chercheurs français s'expatrient, le taux le plus faible d'Europe. Et 80 % reviennent au bout de quelques années, riches de cette expérience. Alors, pourquoi s'alarmer ?
En 1999, 26,2% des doctorants ayant soutenu leur thèse se trouvaient dans un laboratoire étranger 6 mois après l’obtention de leur diplôme contre 23,7% l’année précédente, selon le dernier rapport sur les études doctorales publié par le ministère de l’Education nationale. 18 mois après la thèse, 21,1% des diplômés de 1997 étaient encore hors de l’Hexagone, précise l’étude. Le nombre de post-doc à l’étranger 6 mois ou 18 mois après la thèse varie peu car les séjours post-doctoraux sont généralement d’une durée de deux ans et peuvent durer jusqu’à cinq ans. Ces chiffres cachent toutefois de fortes disparités. Le nombre de jeunes chercheurs français dans les laboratoires étrangers était supérieur à la moyenne dans trois domaines : la chimie (27%), les sciences de la terre et de l’univers (33%) et en biologie, médecine, santé (42%). Après 18 mois, le ministère ne suit plus ces 4 000 post-doc éparpillés à travers le monde dont il est difficile de savoir ce qu’ils sont devenus. Dans une étude publiée en 1999, le CEREQ (Centre d’études et de recherche sur l’emploi et les qualifications) estimait que 3 ans après la thèse, 3% des jeunes chercheurs étaient encore à l’étranger.
Globalement, 59% des docteurs de l’échantillon Irédu 2001 ont effectué un post-doctorat à l’issue de leur thèse et 21% deux post-doctorats (Tableau 60). Le post-doc est très courant en sciences de la vie puisque quatre docteurs sur cinq ont réalisé un post-doc dans ces disciplines. Dans les autres champs scientifiques, le post-doc concerne entre un tiers et la moitié des docteurs.
(...)
Le premier post-doc est effectués à l’étranger à 62% contre 43% pour le second post-doc.
En biologie, "les dix Français expatriés les plus productifs publient autant que tous les chercheurs de l'Institut Pasteur", (...)
La population à cibler est donc faible. Il doit être envisageable de leur offrir des salaires, une équipe de travail, un budget comparables à ce qui leur est offert outre-Atlantique, avancent les deux auteurs, qui, en tout cas, ne feront pas mentir leurs statistiques.
Morgane G.
20.06.07 | 17h08
Mais bien sûr Annie Kahn, arrêtons de nous alarmer puisqu'ils finissent par revenir! Quelle importance alors que l'on leur impose un exil de plusieurs années, qu'on perde leur fougue, qu'on déstabilise ou retarde leur vie famille et qu'on en perde certains en route? Ils finissent par revenir, c'est donc la preuve irréfutable que le système est bon, et absolument pas un signe qu'ils auraient aimé rester et sont prêts à tout pour que ce soit notre (ingrat?) pays qui profite de leur matière grise.
L'un des jeux vidéos les plus marquants de la fin des années 90 était le cultissime Final Fantasy VII. Comme dans de nombreux RPG, la fine équipe de Cloud Strife fait assez tardivement l'acquisition d'aeronefs (ou, plus pratique, de chocobos dorés), lui permettant de voyager de part le monde. Peu de joueurs s'en sont probablement rendus compte, mais la géométrie du monde de Final Fantasy VII (comme de la plupart des Final Fantasy) est très étrange. Ci-contre, j'ai représenté la carte du monde de Final Fantasy VII avec trois chemins différents d'un point à un autre (vert, jaune et orange). Plusieurs aspects sont surprenants :
Que se passerait-il si le monde de Final Fantasy était une sphère, comme notre bonne vieille Terre ? Sur la figure ci-contre, j'ai tenté de représenter (à peu près) les mêmes chemins :
sphère, ni une galette, qu'est-il donc ? On peut se livrer à l'exercice suivant : on sait que les lignes bleues et rouges de la carte doivent se recouvrir. Enroulons notre carte pour mettre les deux lignes bleues ensemble : on obtient un sympathique cylindre. Maintenant, recollons les deux lignes rouges : on obtient un espèce de beignet, ou encore une chambre à air, qu'on appelle tore en mathématiques. Oui, c'est le principal enseignement de ce billet : les mondes de Final Fantasy sont des beignets.
(géodésique de l'espace euclidien, comme dans le principe d'inertie de Galilée, bien connu des lycéens) et des objets "éloignés" ne se voient pas. En revanche, si la matière influence la géométrie, elle modifie les géodésiques localement. Si un objet suit une géodésique, il va alors se retrouver comme "attiré" par la matière locale. Cette attraction effective, qui est un effet purement géométrique, est ce qu'on appelle gravité.

J'ai assisté à une conférence informelle par un professeur de génétique des populations, Pierre-Henri Gouyon, une sorte de Dawkins à la française, tout aussi provocateur mais se préoccupant d'éthique. Il rapportait les déclarations de généticiens quant au fondement génétique des races humaines, qui ressemblaient à: "de toutes façons, le racisme n'a aucune base scientifique, car on peut montrer que les races humaines n'existent pas, génétiquement parlant". C'est vrai, c'est un fait, on constate une importante diversité dans l'espèce humaine qui contredit tout regroupement par race. Mais, comme le dit mon conférencier: "et si on avait trouvé une base génétique? Il aurait fallu être raciste?".
Cet exemple souligne un autre point : ce qui nous semble contestable ou limite éthiquement peut sembler après réflexion tout à fait valide et justifié aux scientifiques impliqués. Les chercheurs du projet Manhattan savaient très bien qu'ils créaient une arme terrifiante et avaient probablement conscience de leurs responsabilités, mais ils pensaient alors qu'une bombe atomique US valait mieux qu'une bombe atomique nazie. Je suis pour ma part tout à fait certain que les scientifiques pro-OGM, pro-nanotechnologies ou pro-nucléaire sont la plupart du temps totalement convaincus des thèses qu'ils défendent, quand bien même ils seraient financés par tel ou tel lobby. C'est bel et bien Einstein lui-même, grand scientifique et pacifiste notoire, qui a mis en branle le projet Manhattan. Pour reprendre la distinction de Comte-Sponville, quand on pense que l'ordre 1 va dans la même direction que l'ordre 2 ou l'ordre 3, pourquoi s'interdire quoi que ce soit ?
Oppenheimer se rappela l'un de ses passages préférés d'un texte Sanskrit (le Bhagavad-Gita du dieu Shiva) :Maintenant je suis Shiva, le destructeur de mondes... Plus prosaïquement, son adjoint Kenneth Bainbridge, responsable des essais répondra :
À partir de maintenant, nous sommes tous des fils de pute
Après le mois d'août qu'a connu la moitié nord de la France, les Cassandre du réchauffement auront du pain sur la planche pour faire avaler leurs certitudes à nos compatriotes.

In a nutshell - cosmic rays induce particle formation in the atmosphere. Water droplets coalesce around these particles producing clouds. Clouds reflect sunlight back into space. The more clouds the cooler it is and the fewer clouds the hotter it is.
parfaite historiquement entre température moyenne et concentration de CO2 (source image, entre apparemment les concentrations de gaz à effet de serre, et un indicateur de la température qui semble être la concentration de deuterium dans la glace), impossible de savoir si c'est le CO2 qui cause l'augmentation de la température... ou le contraire. Voir par exemple ce billet d'un physicien.
Enfin, toujours sur les ordres de grandeur, on peut évaluer avec des modèles "l'origine" du réchauffement. Il est alors très clair (figure ci-contre, toujours tirée du même site) que ce sont les gaz à effet de serre qui contribuent aujourd'hui le plus significativement au "forçage" climatique. Comme le dit Jean-Marc Jancovici :C'est bien ce changement d'ordre de grandeur qui est la cause du problèmeOrdre de grandeur ? Malheureusement, une notion quasi inconnue de la plupart des électeurs comme des décideurs, que ce soit en climatologie ou en économie...
Le largage de CO2 comme dessein divin pour rétablir le jardin d'Eden, il fallait oser...
More CO2 is a good thing. Every commercial greenhouse knows it and many of them artificially boost it by releasing CO2 from tanks. It’s important that everyone else knows it too.For those friendly to intelligent design I’d ask if this relationship between fossil fuel, atmospheric CO2, increased plant growth, lengthening the growing season in higher latitude land masses, and better water efficiency is all just a happy coincidence that helps feed a growing human population or whether it’s not a coincidence at all but rather part of some larger plan for humanity.