En passant...
Deux articles sur le recrutement à l'université française (merci Mawashi):
Recrutement, autonomie et clientélisme, par Olivier Godechot
Université : la foire à l'embauche, par François Clément
Où vous comprendrez à quel point l'autonomie des universités est déjà très grande pour les concours de recrutement, pour le meilleur et pour le pire...
Plus généralement, je crois qu'un point sur lequel tous les candidats s'accorderont est qu'il faut beaucoup plus de transparence et d'honnêteté dans les critères de choix. Il y a beaucoup de règles non écrites dans certaines commissions, dont les candidats n'ont pas conscience car elles ne sont pas explicitées. Ainsi, je suis personnellement tout à fait favorable à ce qu'on n'autorise pas les recrutements locaux, mais dans ce cas il faut le dire dès le début, pas pendant les délibérations du jury pour éliminer certains candidats qui ont fait le déplacement pour l'audition. Cette tendance est très générale et est à mon avis un véritable poison. Un ami me relatait récemment une aventure d'un chercheur qui avait déposé deux demandes de financement différentes dans deux endroits différents pour le même projet : les commissions avaient des membres en commun, qui avaient décidé de façon tacite qu'ils ne voulaient pas examiner deux fois la même demande et donc qu'une seule serait recevable. La recevabilité dans une commission équivalait dont au rejet par l'autre commission : n'est-ce pas totalement absurde ?
Recrutement, autonomie et clientélisme, par Olivier Godechot
Université : la foire à l'embauche, par François Clément
Où vous comprendrez à quel point l'autonomie des universités est déjà très grande pour les concours de recrutement, pour le meilleur et pour le pire...
Plus généralement, je crois qu'un point sur lequel tous les candidats s'accorderont est qu'il faut beaucoup plus de transparence et d'honnêteté dans les critères de choix. Il y a beaucoup de règles non écrites dans certaines commissions, dont les candidats n'ont pas conscience car elles ne sont pas explicitées. Ainsi, je suis personnellement tout à fait favorable à ce qu'on n'autorise pas les recrutements locaux, mais dans ce cas il faut le dire dès le début, pas pendant les délibérations du jury pour éliminer certains candidats qui ont fait le déplacement pour l'audition. Cette tendance est très générale et est à mon avis un véritable poison. Un ami me relatait récemment une aventure d'un chercheur qui avait déposé deux demandes de financement différentes dans deux endroits différents pour le même projet : les commissions avaient des membres en commun, qui avaient décidé de façon tacite qu'ils ne voulaient pas examiner deux fois la même demande et donc qu'une seule serait recevable. La recevabilité dans une commission équivalait dont au rejet par l'autre commission : n'est-ce pas totalement absurde ?
2 commentaires:
Le recrutement des profs constitue aussi la promotion des maîtres de conf, et je trouve très gênant de subordonner une promotion à un déménagement. D'abord d'un point de vue perso cela coûte fort cher, le conjoint doit retrouver du travail; scientifiquement ce n'est pas du tout évident que l'effet sera positif: quid des enseignements où on s'est investi, du travail de recherche nécessitant un appareillage spécifique, des thésards encadrés,des collaborations, des contrats en cours, du projet de recherche qui commence à porter ses fruits ???
Bonjour, je suis en fait d'accord avec vous. Je parlais en fait des recrutements maître de conf (candidat local= candidat ayant fait sa thèse sur place) à la suite des récentes auditions. Pour les MdC, le recrutement local peut avoir un sens après quelques années ailleurs, ou bien dans des disciplines hyper spécifiques sur lesquelles ne travaillent pas beaucoup de labo; en gros si on met des garde fous suffisant pour empêcher toute suspicion d'arrangements un peu obscurs. Mais ce qui n'est pas normal est par exemple de convoquer les candidats locaux à l'audition (pour faire du chiffre) et de les éliminer lors de la délibaration au motif qu'ils sont locaux. Ce genre de choses arrive et c'est cela que je critiquais. Je demande des règles claires, de ne pas avoir de faux espoirs; quand je vais à une audition, je veux avoir une vraie chance; je veux aussi pouvoir faire des choix de carrière en toute connaissance de cause : si la recherche française ne veut pas de moi, qu'elle me le dise, je râlerai, pesterai sur mon pays et irai faire ma vie ailleurs (ou j'irai faire de la finance comme tous les gens de mon DEA de physique théorique).
Sinon, je suis frappé qu'on me parle de la vie de famille des profs. Si seulement les membres de commissions CNRS et de spécialistes avaient autant de soucis pour les vies de famille des post-doc qu'ils envoient s'aguerrir à l'étranger...
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