Le père de la biologie synthétique est mort
Je suis très en retard dans ma lecture de Time, j'apprends seulement aujourd'hui que deux jours après Pierre-Gilles de Gennes, une figure légendaire de la science s'est éteinte : il s'agit de Stanley Miller.
Vous avez probablement déjà entendu parler de Stanley Miller, très connu pour une expérience publiée en 1953, ouvrant, croyait-on alors, de belles perspectives pour l'étude des origines de la vie. Soumettant un mélange de gaz et d'eau à des décharges électriques, Miller observa l'apparition spontanée d'acides aminés, briques élémentaires des protéines. Son expérience montrait donc qu'il était possible de "créer" quasiment ex-nihilo des briques biochimiques, pouvant éventuellement se combiner en proto-organismes et être ensuite sélectionnés au cours de l'évolution pour (re)commencer l'histoire de la vie.
Comme l'explique bien l'article du New York Times, après ces débuts prometteurs, le domaine, probablement trop ardu, a malheureusement stagné. L'atmosphère primitive était probablement différente de ce que croyait Miller, et il semble impossible de produire spontanément de la même façon de l'ARN ou de l'ADN. Certains travaux théoriques et surtout expérimentaux -dont j'avais déjà parlé ici et là- ont fait avancer les choses récemment, mais il est clair que la création de la vie "in vitro" reste encore un graal inaccessible.
Vous avez probablement déjà entendu parler de Stanley Miller, très connu pour une expérience publiée en 1953, ouvrant, croyait-on alors, de belles perspectives pour l'étude des origines de la vie. Soumettant un mélange de gaz et d'eau à des décharges électriques, Miller observa l'apparition spontanée d'acides aminés, briques élémentaires des protéines. Son expérience montrait donc qu'il était possible de "créer" quasiment ex-nihilo des briques biochimiques, pouvant éventuellement se combiner en proto-organismes et être ensuite sélectionnés au cours de l'évolution pour (re)commencer l'histoire de la vie.
Comme l'explique bien l'article du New York Times, après ces débuts prometteurs, le domaine, probablement trop ardu, a malheureusement stagné. L'atmosphère primitive était probablement différente de ce que croyait Miller, et il semble impossible de produire spontanément de la même façon de l'ARN ou de l'ADN. Certains travaux théoriques et surtout expérimentaux -dont j'avais déjà parlé ici et là- ont fait avancer les choses récemment, mais il est clair que la création de la vie "in vitro" reste encore un graal inaccessible.
1 commentaire:
Voici en effet un scientifique aussi (plus ?) connu des élèves que Pierre-Gilles de Gennes, qui (en France en tous cas) aura pâtit d'être mort dans son ombre.
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