Pourquoi le sexe est bon
Non, non, ce billet n'est pas une nouvelle tentative pour gonfler l'audience de mon blog, mais bel et bien une discussion sur l'évolution du sexe.
L'une des questions posées par l'évolution est en effet de savoir pourquoi l'immense majorité des animaux et végétaux utilisent la reproduction sexuée. Une bonne vieille parthénogénèse serait bien plus efficace d'un point de vue évolutif : une femelle se clonant laisse deux fois plus de ses gènes dans la génération suivante qu'une femelle faisant appel à un mâle (petite parenthèse terrible pour les machos : oui, nous mâles ne sommes pas capables de porter des enfants et donc ne servons pas à grand chose du point de vue de la reproduction. Un article du Monde (Qui se souvient de M.J. ? par André Pichot pour les non-abonnés) au moment des affaires sur le "clônage humain" évoquait même l'existence d'au m oins un cas avéré de parthénogénèse humaine. Et non, Jésus n'était pas une femme ! fin de la parenthèse). Pourquoi et comment le sexe a-t-il été sélectionné ?
L'hypothèse retenue est que le sexe permet la recombinaison génétique, et donc l'élimination de mutations "génantes". Le principe est qu'avec le temps, la lignée de la femelle parthénogénétique accumule des mutations délétères, qui amènent finalement à l'extinction de sa lignée quand le code génétique est trop cabossé. Avec un bon brassage génétique, les mauvaises mutations disparaissent vite et il ne reste que les bonnes mutations.
Cette hypothèse vient enfin d'être démontrée dans un article de Science de cette semaine (Paland et Lynch, Science, 2006, 311, 990-992). Paland et Lynch ont comparé des lignées différentes de daphnies. Récemment, certains mâles ont acquis une mutation supprimant la meiose, et donc la production de gamètes, ce qui fait que les femelles de ces lignées n'ont d'autre choix que de se cloner pour survivre. Mauvaise idée ! Paland et Lynch ont démontré que le taux d'accumulation de mutations délétères dans ces lignées est quatre fois plus important que chez des lignées ayant conservé la reproduction sexuée. Conclusion : oui, le sexe est bon, et utile ! Nous, mâles, avec notre mortalité aigue, avons donc malgré tout une certaine utilité...
L'une des questions posées par l'évolution est en effet de savoir pourquoi l'immense majorité des animaux et végétaux utilisent la reproduction sexuée. Une bonne vieille parthénogénèse serait bien plus efficace d'un point de vue évolutif : une femelle se clonant laisse deux fois plus de ses gènes dans la génération suivante qu'une femelle faisant appel à un mâle (petite parenthèse terrible pour les machos : oui, nous mâles ne sommes pas capables de porter des enfants et donc ne servons pas à grand chose du point de vue de la reproduction. Un article du Monde (Qui se souvient de M.J. ? par André Pichot pour les non-abonnés) au moment des affaires sur le "clônage humain" évoquait même l'existence d'au m oins un cas avéré de parthénogénèse humaine. Et non, Jésus n'était pas une femme ! fin de la parenthèse). Pourquoi et comment le sexe a-t-il été sélectionné ?
L'hypothèse retenue est que le sexe permet la recombinaison génétique, et donc l'élimination de mutations "génantes". Le principe est qu'avec le temps, la lignée de la femelle parthénogénétique accumule des mutations délétères, qui amènent finalement à l'extinction de sa lignée quand le code génétique est trop cabossé. Avec un bon brassage génétique, les mauvaises mutations disparaissent vite et il ne reste que les bonnes mutations.
Cette hypothèse vient enfin d'être démontrée dans un article de Science de cette semaine (Paland et Lynch, Science, 2006, 311, 990-992). Paland et Lynch ont comparé des lignées différentes de daphnies. Récemment, certains mâles ont acquis une mutation supprimant la meiose, et donc la production de gamètes, ce qui fait que les femelles de ces lignées n'ont d'autre choix que de se cloner pour survivre. Mauvaise idée ! Paland et Lynch ont démontré que le taux d'accumulation de mutations délétères dans ces lignées est quatre fois plus important que chez des lignées ayant conservé la reproduction sexuée. Conclusion : oui, le sexe est bon, et utile ! Nous, mâles, avec notre mortalité aigue, avons donc malgré tout une certaine utilité...
2 commentaires:
Si je comprends bien, tu sous-entends que l'immaculée conception ne peut être qu'un parthénogénèse, mais que dans ce cas, Jésus aurait été une femme?
Hérétique !!!!
Ca veut juste dire que le Saint Esprit a des chromosomes Y, voila...
Dr. G
Cher Dr. G,
tu as tout à fait saisi le fond de ma pensée... Mais dans ce cas comment le chromosome Y a-t-il été transmis ? Il est vrai que Sainte Thérèse elle-même a bien été "transpercée" par le "dard en or" d'un ange...
http://perso.wanadoo.fr/revue.shakti/stthav.htm
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