Une victoire des sondages ?
Hier sur France 3, le présentateur de la soirée électorale a félicité Roland Cayrol, de l'institut CSA, pour la pertinence de ses sondages. CSA qui anonçait il y a 4 jours que Le Pen passerait devant Bayrou...
Difficile pourtant de ne pas constater que les sondages ont plutôt bien réussi à reproduire l'ordre des candidats. Etait-ce difficile néanmoins ? L'écart minimal entre les cinq premiers candidats est de 5% entre Sarkozy et Royal, soit quasiment deux fois la marge d'erreur des sondages. Rappelons qu'en 2002, l'écart entre les trois premiers était de moins de 4 points, et moins d'un point entre Jospin et Le Pen; par ailleurs, les deux premiers candidats ont eu quasiment deux fois plus de voix qu'en 2002 (détail amusant : Bayrou a même eu plus de voix... que Chirac !). Autrement dit, cette élection était du pain bénit par rapport à la précédente : l'ordre était très facile à prédire. Pas de grosse surprise donc sur ce point-là (et l'erreur de CSA il y a quelques jours est assez impardonnable).
Lorque l'on compare néanmoins sondages et resultats, ont voit tout de même des biais certains. Sur la figure ci-dessus, j'ai dessiné les sondages IPSOS de ce dernier mois, comparés aux résultats du vote donnés ce matin par Le Monde. Si Sarkozy et Bayrou ont eu des resultats à peu près conformes aux sondages, on ne peut que constater que Royal a été fort sous-estimée depuis un mois (n'ayant jamais atteint dans les sondages son score réel), tandis que Le Pen a été très fortement sur-estimé (idem). L'écart entre le dernier sondage de Royal et son score est de -2 points, celui entre le dernier sondage de Le Pen et son score est de +3 points. C'est l'illustration des biais dont je parlais dans quelques billets précédents. C'est anormal que des candidats soient chroniquement sous ou sur-évalués, et révèle probablement des artefacts dans les méthodes des sondages. Claire Durand constatait par exemple sur son site que les scores de Royal et Le Pen étaient à peu près complémentaires dans les sondages. Je pense que tout vient encore une fois des fameuses méthodes de redressement, se basant notamment sur les élections de 2002, d'où un score mécaniquement beaucoup plus bas de Royal et plus haut de Le Pen...
Difficile pourtant de ne pas constater que les sondages ont plutôt bien réussi à reproduire l'ordre des candidats. Etait-ce difficile néanmoins ? L'écart minimal entre les cinq premiers candidats est de 5% entre Sarkozy et Royal, soit quasiment deux fois la marge d'erreur des sondages. Rappelons qu'en 2002, l'écart entre les trois premiers était de moins de 4 points, et moins d'un point entre Jospin et Le Pen; par ailleurs, les deux premiers candidats ont eu quasiment deux fois plus de voix qu'en 2002 (détail amusant : Bayrou a même eu plus de voix... que Chirac !). Autrement dit, cette élection était du pain bénit par rapport à la précédente : l'ordre était très facile à prédire. Pas de grosse surprise donc sur ce point-là (et l'erreur de CSA il y a quelques jours est assez impardonnable).
Lorque l'on compare néanmoins sondages et resultats, ont voit tout de même des biais certains. Sur la figure ci-dessus, j'ai dessiné les sondages IPSOS de ce dernier mois, comparés aux résultats du vote donnés ce matin par Le Monde. Si Sarkozy et Bayrou ont eu des resultats à peu près conformes aux sondages, on ne peut que constater que Royal a été fort sous-estimée depuis un mois (n'ayant jamais atteint dans les sondages son score réel), tandis que Le Pen a été très fortement sur-estimé (idem). L'écart entre le dernier sondage de Royal et son score est de -2 points, celui entre le dernier sondage de Le Pen et son score est de +3 points. C'est l'illustration des biais dont je parlais dans quelques billets précédents. C'est anormal que des candidats soient chroniquement sous ou sur-évalués, et révèle probablement des artefacts dans les méthodes des sondages. Claire Durand constatait par exemple sur son site que les scores de Royal et Le Pen étaient à peu près complémentaires dans les sondages. Je pense que tout vient encore une fois des fameuses méthodes de redressement, se basant notamment sur les élections de 2002, d'où un score mécaniquement beaucoup plus bas de Royal et plus haut de Le Pen...
4 commentaires:
je ne sais pas s'il est encore accessible mais il y avait samedi-dimanche un sondage visible sur la tribune de geneve et 24 heures AVEC les donnees brutes, qui etaient : S=26%, R=B=25% et LP=5%
En effet les estimations CSA de vendredi étaient les plus mauvaises des 6 instituts, l'analyse complète sur mon blog : http://gambette.blogspot.com/2007/04/bilan-des-sondages-du-premier-tour.html ;).
Il y a quand même un gros biais sur l'élection: Sarkozy arrive en tête. C'est quoi la marge d erreur sur le depouillement ?
@ anonyme : ;)
Cela dit, j'imagine qu'il y a effectivement une marge d'erreur sur le dépouillement (d'origine humaine). Aucune idée de l'ordre de grandeur : il faudrait faire des statistiques sur le dépouillement de plusieurs resultats identiques pour avoir une idée.
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